Les symptômes de l’endométriose sont dominés par des douleurs abdomino-pelviennes, volontiers intenses et exacerbées lors de la période des règles (dysménorrhées), mais qui peuvent également survenir tout au long du cycle menstruel. Les douleurs peuvent aussi s’exprimer lors des rapports sexuels (dypareunies), ou bien par des troubles urinaires (dysuries). Ces douleurs sont dues à un état inflammatoire local, essentiellement provoqué par les saignements chroniques des cellules d’endométriose. La libération de facteurs pro-inflammatoires va irriter les terminaisons nerveuses sensitives et ainsi induire la douleur.  

En dehors d’une prise en charge médicale de fond (hormonale), ces douleurs relèvent souvent d’un traitement symptomatique avec des antalgiques classiques tels que le paracétamol, ou bien certains anti-inflammatoires non-stéroïdiens. En cas de douleurs plus intenses ou plus résistantes, il est parfois proposé d’autres médicaments antalgiques contenant du tramadol ou bien de la codéine. Ces deux derniers principes actifs sont des opioïdes qui soulagent la douleur par une action sur le système nerveux central. Cependant, ils peuvent provoquer des effets secondaires tels que des nausées, de la somnolence, de la constipation et, en cas de prise prolongée ou excessive, un risque de dépendance.

Afin de réduire ces risques d’intolérance, d’abus ou de mésusage, le cadre réglementaire de prescription et de délivrance des médicaments contenant du tramadol ou de la codéine sera bientôt renforcé. A partir du 1^er mars 2025, et sur décision de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament), ils ne pourront être délivrés en pharmacie que sur la présentation d’une ordonnance spécifique et sécurisée, rendant la distribution et la traçabilité plus strictes. Le dosage, la posologie et la durée du traitement devront notamment être rédigées en toutes lettres, et comme pour le tramadol depuis avril 2020, la durée maximale de validité des ordonnances de médicaments contenant de la codéine sera réduite à 3 mois.