Le projet de recherche en quelques mots…
L’utérus est un organe qui s’adapte rapidement aux besoins du corps. Ses propriétés, comme sa souplesse et sa capacité à se contracter, changent selon les différentes phases du cycle menstruel ou pour soutenir une grossesse. Par exemple, les contractions rythmiques de l’utérus aident à éliminer les résidus menstruels, à transporter les spermatozoïdes vers l’ovule pour la fécondation et, enfin, à positionner l’embryon au bon endroit pour son implantation.
L’adénomyose et l’endométriose sont des problèmes gynécologiques courants qui causent des douleurs abdominales et pelviennes, des saignements anormaux et dans certains cas des difficultés à mener à bien une grossesse. Ces conditions peuvent perturber les contractions de l’utérus et rendre ses tissus plus rigides, ce qui peut nuire à la fertilité et entraîner des difficultés d’implantation de l’embryon ou des fausses couches.
Ce projet vise à comprendre le lien entre les changements dans les propriétés de l’utérus et l’infertilité, en particulier chez les femmes atteintes d’adénomyose. Pour cela, des experts en échographie et des gynécologues spécialisés en adénomyose vont collaborer. Nous allons développer de nouveaux outils pour mesurer les caractéristiques de l’utérus à l’aide de l’échographie trans vaginale, une technique permettant de voir l’utérus de l’intérieur. L’objectif principal de ce projet sera de comparer l’élasticité et les contractions de l’utérus chez deux groupes de femmes infertiles : celles avec adénomyose et celles sans, juste avant le transfert d’embryons dans le cadre d’un traitement de fécondation assistée.
Le projet a trois objectifs principaux :
- Améliorer les protocoles d’imagerie pour les patientes avec des variations dans l’utérus,
- Développer un outil fiable pour surveiller les contractions de l’utérus,
- Créer une méthode pour comparer les propriétés de l’utérus entre les deux groupes de patientes.
Au final, cette recherche pourrait nous aider à mieux comprendre le lien entre l’adénomyose et l’infertilité, et augmenter les chances de grossesse chez les femmes souffrant d’infertilité liée à l’adénomyose.
Les chercheuses
Manon Sorel, co-investigatrice
Manon Sorel est gynécologue-obstétricienne spécialisée en médecine de la reproduction. Elle exerce actuellement en tant qu’assistante spécialiste au sein de l’unité d’aide médicale à la procréation de l’hôpital Cochin Port-Royal, à Paris. Elle a obtenu le diplôme d’études spécialisées complémentaires en médecine de la reproduction et andrologie en 2022. Elle a également obtenu un diplôme d’échographie des pathologies gynécologiques et un diplôme multidisciplinaire et généraliste de prise en charge de l’endométriose et de l’adénomyose en 2024. Elle réalise actuellement une thèse de sciences portant sur la physiopathologie de l’adénomyose dans l’infertilité. Ses principaux centres d’intérêt sont l’endométriose et la médecine de la reproduction.
Pourquoi la recherche sur l’endométriose ?
« En tant que gynécologue-obstétricienne spécialisée en infertilité, j’ai été très tôt sensibilisée aux défis que rencontrent les femmes atteintes d’endométriose, notamment en matière de douleur et de fertilité. Beaucoup de patientes arrivent avec un parcours long et éprouvant avant d’obtenir un diagnostic, et j’ai ressenti le besoin de me former pour mieux les accompagner. En ce sens, j’ai développé mes compétences à la fois dans le diagnostic clinique et échographique de l’endométriose, mais aussi dans la prise en charge de la douleur et des troubles de la fertilité liés à cette pathologie. Mon engagement est d’apporter une écoute bienveillante et des solutions adaptées afin d’améliorer leur qualité de vie et leurs chances de conception. » Dr Manon Sorel, février 2025
Justine ROBIN est Chargée de recherche INSERM (CRCN). Biographie très prochainement.
Mathilde BOURDON est Professeure associée (MCU-PH) au Département d’obstétrique et de gynécologie II et de médecine reproductive, à l’Hôpital universitaire de Cochin
Le soutien de la Fondation Recherche Endométriose
Dans le cadre de son 4e appel à projets en 2024, la Fondation pour la Recherche sur l’Endométriose a accordé son soutien au projet UBICUITUS à hauteur de 38 000 €.
Les structures associées au projet
Mars, mois du passage À l'action 
