Chaque année, grâce aux dons de mécènes et de particuliers, la Fondation pour la Recherche sur l’Endométriose soutient financièrement des projets de Recherche sur l’endométriose. L’objectif est de faire des avancées dans le domaine du dépistage, de la prise en charge des patientes et de la compréhension de l’endométriose.

En 2022, l’appel à projets couvrait trois catégories : une catégorie générale, une catégorie sur l’innovation et une autre sur la physiopathologie de la maladie. Les projets retenus par le Comité Scientifique ont été présentés lors de notre conférence « Les patientes au cœur de la Recherche sur l’endométriose » le 15 novembre 2022 à la Mairie du 15è, Paris, en présence des patientes et des mécènes de la Fondation Endométriose.

Catégorie Innovation – 20 000€

L’influence de certaines hormones sur l’origine de la maladie

Le projet d’Alexandra Alvergne, de l’équipe d’Anthropologie Evolutive de l’ISEM à Montpellier porte sur l’influence de certaines hormones sur l’origine développementale de la maladie.

L’ocytocine stimule les contractions utérines, et pourrait en cas d’excès, contribuer à la propagation du tissu endométrial à l’extérieur de l’utérus, et également favoriser l’intensité des symptômes de la maladie comme la douleur [Leyendecker – 2006, Dinsdale 2021].

La testostérone réduit l’activité de certaines cytokines pro-inflammatoires. Un déficit en testostérone pourrait ainsi favoriser l’intensité des symptômes inflammatoires de l’endométriose. La mesure de la distance anatomique anogénitale, dépendante de la testostérone dès le développement fœtal et pubertaire, pourrait donc représenter une méthode pratique de dépistage d’insuffisance en testostérone et de risque d’endométriose [Dinsdale – 2021, Evans – 2021].

Chercheuse Alexandra Alvergne
Alexandra Alvergne

Dans l’étude ENDoHAD, il sera comparé chez des patientes avec ou sans endométriose, la concentration sanguine de ces deux hormones, et leurs corrélations avec les douleurs d’endométriose et les mesures anatomiques anogénitales. L’Etude ENDoHAD promet ainsi une meilleure compréhension de l’endométriose, des facteurs de risque, avec peut-être à la clé, de nouvelles perspectives thérapeutiques.

cnrs