recherche endodol
protéine

Le projet de recherche en quelques mots…

En France, l’endométriose touche environ deux millions de femmes, soit une femme sur dix. Première cause d’infertilité, l’endométriose se caractérise par l’extension hors de la cavité utérine d’un tissu endométrial responsable, en outre, de douleurs aigües particulièrement invalidantes. L’émergence de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à contrôler cette différenciation tissulaire ainsi que les douleurs qui en résultent sont une priorité de santé publique.

Des données de la littérature suggèrent que la protéine GPER, connue pour lier l’estradiol, l’hormone responsable des caractères sexuels primaires et secondaires de la femme, serait impliquée dans cette maladie. Récemment, nous avons développé des molécules qui modulent l’activité de cette protéine et qui présentent dans différents contextes pathologiques des effets antalgiques (contre la douleur), anti-inflammatoires et anti-tumoraux. Nous n’avons pas encore exploré l’action de ces molécules sur l’endométriose mais nous suspectons fortement de leur part une action bénéfique. Nous souhaitons donc développer un modèle animal pour étudier leur action sur l’endométriose et évaluer les effets de nouvelles molécules sur son développement, les douleurs associées et l’inflammation qui accompagne cette maladie invalidante.

Cette approche prometteuse est en accord avec le projet interministériel 2023-2027 pour l’égalité entre les femmes et les hommes qui met notamment l’accent sur la recherche concernant cette maladie.

Le chercheur

Christophe Mallet est Maître de conférence à l’Université Clermont Auvergne – INSERM U1107

Après un DUT (Diplôme Universitaire de Technologie), une Licence et Maîtrise de Biologie ainsi qu’un DEA (Diplôme d’Études Approfondies) en Physiologie et Génétique Moléculaire à Clermont-Ferrand, j’ai obtenu un Doctorat d’Université en Neuropharmacologie en 2008. J’ai ensuite réalisé 2 ans de post-doctorat au « Brain and Mind Research Institute » à Université de Sydney. Je suis actuellement Enseignant-Chercheur (MCU-HDR) à l’Université Clermont Auvergne depuis 2010. J’enseigne au Laboratoire de Pharmacologie de l’UFR Pharmacie auprès de publics variés (Pharmacie, Médecine, parcours Biologie cursus LMD) et des niveaux d’étude différents (de la licence 1ère année de Biologie ou PASS/LAS jusqu’au Master 2 et la 5ème année des Études de Pharmacie). Ma recherche s’effectue au laboratoire UMR 1107 Neuro-Dol Inserm/UCA et repose sur l’étude des mécanismes d’action d’antalgiques de référence et l’identification de nouvelles cibles dans plusieurs contextes de douleur chronique.

Pourquoi la recherche sur l’endométriose ?

Nous travaillons depuis plusieurs années sur une cible appelée GPER (G protein-coupled estrogen receptor – récepteur couplé à la protéines G de l’estrogène), en utilisant des substances spécifiques pour l’étudier. Cette cible pourrait jouer un rôle dans l’endométriose, une maladie qui peut provoquer des douleurs importantes. Nous voulons donc savoir si l’action de ces substances peut limiter le développement de cette maladie et réduire les douleurs associées. L’endométriose, et en particulier les douleurs qu’elle cause, sont encore peu étudiées avant les essais sur l’humain. C’est pourquoi nous avons vu ici une occasion d’explorer ce sujet dans notre laboratoire, qui se spécialise dans l’étude de la douleur chronique.

Le soutien de la Fondation Recherche Endométriose

Dans le cadre de son 4e appel à projets en 2024, la Fondation pour la Recherche sur l’Endométriose a accordé son soutien au projet ENDODOL à hauteur de 40 000 €.

Les structures associées au projet