Le projet de recherche en quelques mots…
L’activité physique adaptée comme solution complémentaire pour gérer les symptômes de l’endométriose, par Géraldine Escriva-Boulley, enseignante chercheuse au sein du LISEC, Université de Haute Alsace (UHA).
Le programme CRESCENDO a été le fruit d’une collaboration entre plusieurs équipes. Des équipes dans divers centres de soin Charles André Philip, Sophie Warembourg, Patricia Branche (Hospice civil de Lyon), Emilie Faller (CHRU Strasbourg), Georges Fabrice Blum (Clinique du Diaconat au moment de la rédaction du projet), Vincent Letouzey, Renaud Detayrac (CHU de Nimes), Thierry Michy, Candice Trocme, Bertand Toussaint, Patrice Faure, Patrice Flore (CHU Grenoble). Des équipes universitaires Aina Chalabaev (Laboratoire SENS, Université de Grenoble), Ulysse Herbach (Inria, Nancy), Claire Piluso (Laboratoire SAGE, UHA au moment de la redaction du projet), Carole Arnold , Isabelle Brigaud (Laboratoire IS2M, UHA), Lionel Lenotre (Laboratoire IRIMAS, UHA), Loic Chalmel (LISEC, UHA). Une équipe de professionnels avec Colin Charrier (Sporactio).
L’équipe s’est enrichie de deux ingénieures de recherche, Tracy Milane et Marie-Anne Jean et de deux spécialistes : Ramzy Kacem, Marc Puygrenier (GHRMSA, Mulhouse)
Ce projet a été financé par EndoFrance dans sa phase pilote, par l’ANR dans sa phase principale et par la fondation pour la recherche sur l’endométriose pour la phase de suivi et d’intervention retardée pour les groupes contrôles.
Dans leur récente publication, l’INSERM met en avant les effets bénéfiques de l’activité physique adaptée (APA) sur les maladies chroniques (INSERM, 2019). Dans les maladies chroniques, l’AP semble réduire la sévérité de la douleur et améliorer le fonctionnement physique (Geneen et al., 2017) et améliorer la santé psychologique et sociale (Eime et al., 2013). En d’autres termes, l’AP pourrait avoir un effet bénéfique sur les symptômes et les conséquences psychologiques et sociales de maladies telles que l’endométriose.
Nous avons élaboré un programme pour et avec des patientes souffrant d’endométriose en suivant trois étapes (enquete, programme pilote, programme principal). La dernière étape est en cours : 96/200 participantes ont été recrutées en mars et ont terminé le programme en octobre, 54/200 participantes ont été recrutées en novembre.
L’objectif était d’étudier les effets du programme comprenant l’APA et des activités éducatives ciblées. Plus précisément, il s’agissait d’étudier les effets de levier et les effets du programme sur la douleur perçue, la qualité de vie, l’activité physique, ainsi que sur la santé physique, sociale et psychologique des patients.
Hypothèses : Le programme pourrait (H1) compléter les traitements actuels de l’endométriose en réduisant la douleur, en augmentant la QdV, en augmentant l’AP, (H2) avoir des effets bénéfiques sur la santé physique, psychologique et sociale des patientes ainsi que sur les facteurs physiologiques. Enfin, un programme combinant l’APA et activités éducative sera plus efficace qu’un programme proposant ces interventions séparément (H3).
Pour tester ces hypothèse nous avons constitué 4 groupes : une groupe contrôle, un groupe activités éducative, un groupe APA et un groupe APA et activités éducatives. Nous avons sollicité la fondation afin de permettre aux groupes qui n’auraient pas bénéficié des séances d’activités physique d’en bénéficier et ainsi tester les effets de ce programme sur ce groupe pour renforcer la puissance statistique et ainsi la pertinence de nos résultats.
Le soutien de la Fondation Recherche Endométriose
Dans le cadre de son 3e appel à projets en 2023, la Fondation pour la Recherche sur l’Endométriose a accordé son soutien au projet CRESCENDO à hauteur de 20 000 €.