Endotest® : les explications de la FRE sur l’avis rendu par l’HAS
L’HAS publie son rapport d’évaluation du test salivaire Endotest®, pour le diagnostic de l’endométriose.
Une bonne nouvelle scientifique, mais une déception pour les patientes en quête de diagnostic…
Le test salivaire Endotest destiné à diagnostiquer précocement l’endométriose et récompensé par le prix Galien 2022 de l’innovation pour un dispositif médical, est reconnu par la Haute Autorité de Santé comme valide scientifiquement et utile pour combler un besoin qui ne l’est pas.
Pour autant, l’HAS n’autorise pas d’emblée le remboursement du test salivaire à toutes les patientes susceptibles d’en avoir besoin.
A la place, la Haute Autorité de santé propose un « forfait innovation » ce qui signifie en pratique la réalisation d’une nouvelle étude scientifique dont le protocole et la durée restent à déterminer afin de démontrer « l’utilité clinique » de diagnostiquer la maladie précocement.
La majorité des patientes va devoir attendre encore avant d’avoir un accès pris en charge au test salivaire et de voir ce fardeau du diagnostic résolu.
L’errance diagnostique est encore de 10 ans (ComPaRe) en France pour l’endométriose. Sans diagnostic approprié, la patiente continue à juste titre de chercher des réponses. On augmente le risque de ne pas appliquer de traitement adapté, de faire perdre des chances de fertilité à des jeunes femmes et que d’autres pathologies graves ayant des symptômes similaires ne soient pas identifiées.
Est-il encore nécessaire de démontrer l’intérêt pour les patientes d’un diagnostic précoce de l’endométriose en France ?
Monsieur le Président Emmanuel Macron faisait pourtant du diagnostic précoce la pierre angulaire de la stratégie nationale de lutte contre endométriose il y a 2 ans.