Proposer un diagnostic non invasif et précoce de la maladie
Le projet d’Axelle Brulport soutenu lors de l’appel à projet 2021 de la FRE avait pour objectif de caractériser les populations cellulaires endométriales contenues dans le fluide menstruel de patientes atteintes d’endométriose et de donneuses saines. Ceci doit permettre d’identifier des biomarqueurs potentiels de l’endométriose pour proposer un diagnostic non invasif et précoce de la maladie et de mieux comprendre les mécanismes pathologiques impliqués dans l’endométriose.
Un an après le démarrage de cette étude pilote, 5 femmes « contrôles » et 6 femmes atteintes d’endométriose symptomatique de stade III/IV ont été incluses dans le protocole selon les prévisions. Les différents types cellulaires présents dans l’endomètre (cellules épithéliales, stromales, immunitaires…) ont été bien identifiés dans les échantillons de sang menstruel et l’analyse de l’expression des gènes en cellule unique est en cours afin de voir quelles modifications se produisent dans quels types cellulaires chez les femmes malades. Ce sont ces modifications qui devraient permettre d’identifier les biomarqueurs spécifiques de la maladie.
Les analyses et le traitement des nombreuses données prendront encore quelques mois. Nous en saurons plus en septembre prochain. Il est important de comprendre le processus de la recherche. Avant de démarrer une étude de ce type, il est nécessaire de déposer des demandes d’autorisation auprès de comités de protection des patients qui prennent en général plusieurs mois. La collecte et le traitement des échantillons s’est déroulée sur un an, et maintenant il est nécessaire de traiter toutes ces données avant de pouvoir tirer des conclusions.
L’impact du soutien de la Fondation Recherche Endométriose
Outre ces premiers résultats encourageants, le soutien de la FRE nous permet d’annoncer deux belles nouvelles. Dr Axelle Brulport, jeune chercheuse, a pu, grâce à ces travaux, obtenir un poste de chargée de recherche titulaire à l’INSERM et va consacrer ses travaux de recherche exclusivement à l’endométriose.
L’objectif de la FRE de soutenir les jeunes chercheurs et d’augmenter le nombre de chercheurs sur la maladie est atteint !
Dr Ludivine Doridot, à l’Institut Cochin, une collaboratrice associée au projet, a obtenu un financement du Conseil Européen de la Recherche de 1,5 million d’euros. Une partie de ce financement permettra à la chercheuse de poursuivre le projet initié par Axelle en travaillant sur un plus grand nombre de patientes et de développer d’autres aspects de la recherche sur l’endométriose.
L’Institut Pasteur est associé au projet EndoMens
Équipe Génomique Fonctionnelle Comparative dirigée par Camille Berthelot, Paris